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  • Photo du rédacteurSalem

Si vous n'êtes pas émus c'est que vous n'avez pas de coeur (le rêve de ryosuke - Durian Sukegawa)


Je ne sais pas si c'est le soleil mais en ce moment j'ai besoin d'évasion. Aussi quand j'ai lu: un japonais s'isole sur une île pour faire du fromage de chèvre, j'ai été séduite. Car oui tel est le résumé du roman de Durian Sukegawa. Alors ça donne quoi l'alliance univers japonais et savoir-faire français ?


Un vrai feu d'artifice ! Qu'on se mette d'accord, il n'y a pas de grands effets spéciaux et des effusions de sentiments, la plume de l'auteur est très délicate, mais ça en jette ! Pour reprendre les termes de Telerama, l'oeuvre est "rugueuse", Ryôsuke le protagoniste est mis en face de nombreux dilemmes, isolé sur une petite île, il devra se confronter aux idées arrêtées des habitants qui ne voient pas l'arrivée de nouvelles têtes d'un très bon oeil. Surtout lorsque notre héro se prend d'affection pour les chèvres sauvages de l'île qui sont chassées pour leur viande et décide de les protéger en se tirant parti de leur lait plutôt que leur chair. Mais est-il possible de produire du fromage sans tuer d'agneaux ? Entre amitié, réalité et secrets, Ryôsuke peut-il réussir à faire du fromage loin du savoir-faire français ?


Les décors étaient dépaysant le récit terre à terre emprunt de psychologique et de combat contre ses propres sentiments (et dieu sait que j'A-DORE le gens psychologique). Bref j'y ai trouvé mon compte et je recommande cette oeuvre touchante par sa simplicité et par sa sensibilité envers le règne animal à tout le monde. Que vous aimiez la psychologie, la littérature étrangère ou que vous soyez néophyte en culture japonaise, tout type de lecteur pourra en retirer quelque chose !


Juste deux petits bémols (oui j'ai déjà lu un livre parfait ce moi-ci on ne peut pas tout avoir). Certaines "révélations" sur la fabrication du fromage sont un peu bizarres lorsque l'on lit le roman d'un point de vue français, car pour nous c'est quelque chose de commun. Second point noir, lorsque les personnages se posent un gros dilemme sur le fait que l'on est obligé de tuer une chèvre même si on l'aime parce que même pour en tirer le lait bla bla bla. Oui je l'avoue mon côté vegan nazi enragée (les clichés ont la vie dure), est ressorti, je me suis logiquement mise à penser: si tu veux pas tuer d'animal ne mange juste ni viande ni lait. Voilà c'est la fin du quart d'heure extrémiste relou, et de cette chronique !

A bientôt les reading lovers !

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